Mesnil-Val
SYMBOLE DES VILLES DE VILLEGIATURES DU XIXEME SIECLE
Ceci n’est pas dû au hasard qu’à l’immédiate proximité nord de Mesnil-Val, le petit bourg de Brighton se soit souvenu de sa grand-mère, britannique,
–la grande Brighton- la première à promouvoir la villégiature de bord de mer,….. quoi-que.. ;
Quoi-que.... car la célèbre duchesse de Berry, auteur de coup d’état manqué, a bien promu Dieppe comme cure thérapeutique.
Excellente nageuse, la duchesse, sous son impulsion sportive, lançait Dieppe : une vraie station balnéaire, la première en France !
Lorsque Madame la Duchesse rentrait dans l'eau, alors, du château, retentissait des coups de canons annonçant l'évènement !
Puis tout s’est enchaîné : entraînées par l’essor du chemin de fer, paraissent les villégiatures de loisirs : Dieppe, donc, mais aussi Mers-les-bains, Brighton, Le bois de Cise, Le Touquet, Stella plage, Les Petites Dalles, Deauville, la côte atlantique, la méditerranéenne....La France, enrichie par la stabilité du régime de Napoléon III et le développement d'une bourgeoisie, généralement parisienne, avide de loisirs.
1825 marque une étape : l’état cède des parties de rivage à des promoteurs ou investisseurs privés, dont les accès et bâtiments publics (casinos..) sont à la charge de l'investisseur : la villégiature acquiert son indépendance et se détache de sa ville avoisinante : elle crée ses rues, avenues, organise l’espace.
Le sol se divise par lots à l’image des créations d’Ile de France comme Le Vésinet, créé sur des marécages, Maisons-Laffitte, par la division du parc de son château, faites autour d’associations privées, chargées de gérer l’espace partagé. Un lieu, totalement séparé de son environnement se parachute en très peu de temps, faisant monter le prix de la terre, des maisons, des commerces, bien qu'il en crée l'activité mais..... hélas pour les "locaux"..... simple activité saisonnière.
Les panneaux de propagande fleurissent, telles que ceux du Bois de Cise, ou de Mesnil-Val mis en avant par les magnifiques affiches des compagnies de chemin de fer : Eh oui ! la mer en moins de 3h de Paris....Est-ce mieux, maintenant ?....une association tente de relever le défi, mais c'est une autre histoire !
14 Mars 1919 : un label national des stations de villégiatures est créé.
Vers 1930 la scission entre stations mondaines et « petits trous pas chers » à usage familial est mise en avant, que ne contredirait pas Monsieur Hulot, vacancier.
Ainsi renaît Mesnil-Val, d’un mot latin mansion –bâtiment fortifié- et de valleuse.
Ainsi naît de quasiment rien Mesnil-Val, parachutée parisienne, atterrissant près d’une ferme « manoir » dotée d’une
belle église néo-gothique du XVIIIe siècle et de quelques rares fermes et modestes maisons éparses habitées par
peu de pécheurs ou de très pauvres ramasseurs de galets.
Mais les Parisiens savent que Dieppe est la ville la plus proche de la capitale ; ils viennent de prendre conscience
que le train ne met que trois heures entre la Gare du Nord et le Tréport et ils savent que du Tréport à Mesnil-Val,
existe un service régulier de cars, avec l’espoir –jamais réalisé- de construction d’une ligne de tramway.
Compagnie de cars lancée par souscriptions d'actions au bénéfice des résidents habitués
de Mesnil-Val....et dont l'association possède les noms ! (que nous vous révélons sur notre clé USB)
Et ils savent que des terrains sont disponibles aussi bien pour construire que pour réaliser une très forte plus-value
sur les terrains et très rapidement, le succès premier des ventes de la "colonie" fait monter les prix en flèche.
Et ils savent, enfin, que construire vite, pas très cher et très beau, est accessible et très organisé.
Un promoteur, architecte à la fin du XIXème siècle finissant, a tout conçu : deux sociétés chargées de vendre les lots,
d’autres, plus indépendantes, opérant sur le même modèle.
On dessine les rues, les parcelles, et on vous propose la construction, depuis la petite maison à 5000F
(sachant que le salaire annuel d'un chef de rayon "Au Bon Marché" était de 4 000F (le bonheur des dames de Zola),
jusqu'à la grande maison à façon, et cet architecte, Léon Mériot, convaincra près d’une trentaine de propriétaires et
probablement d'avantage.
Probablement : et c’est ici que l’association qui porte son nom travaille : quelles sont les Mériot « réelles », celles
qui ne s’affichent pas ainsi mais qui sont œuvre de l’architecte et puis les autres, souvent très belles, d’autres
architectes : lesquels, quand ? à qui ?
Et puis, nous vous raconterons comment s'est structuré Mesnil-Val : par qui : les Foucault, Lorin, Blanc et bien sur Mériot.
Comment les zones se sont faites (val Lorin, val Foucault, val Joli, val Heureux, val Charmant etc) : les ventes de terrain entre promoteurs, les règles de vie et cahiers des charges (carnet Ricot par ex). Tout ceci vous sera raconté en détail et alimenté à mesure de nos recherches, documents et preuves à l'appui. (voir clé USB)
C’est pour vous, et surtout par vous que petit à petit, souvenirs, cartes postales, photos de famille, cartes géographiques, que nous offrirons à Mesnil-Val une troisième renaissance : celle de son histoire, celle des familles et de ses maisons.
Alors rejoignez-nous : faites-nous part de vos avis; de ce que vous possédez comme mémoire, objets, cartes postales, contrats de vente, photos de famille etc
Nous créerons ensemble l’historique de la villégiature : nous organisons des manifestations, cycles de visites et conférences
Que vous soyez ou non propriétaire d’une « Mériot » ou d’une maison autre, dites-nous votre intérêt : nous y répondrons, avec passion !
